Une équipe internationale, impliquant notamment les laboratoires Lagrange (Observatoire de la Côte d’Azur / Université Côte d’Azur / CNRS) et CRHEA (Université Côte d'Azur / CNRS), a réalisé les premières analyses minéralogiques détaillées des échantillons de Bennu rapportés par la mission OSIRIS-REx (NASA). Grâce à des techniques avancées d'interaction électron-matière, comme la cathodoluminescence, les chercheurs ont identifié une grande diversité de sels, dont des phosphates, des carbonates, des sulfates, des chlorures et des fluorures. La reconnaissance d’une séquence évaporitique témoigne de l'importance de la circulation des saumures dans l’évolution du corps parent de Bennu. En outre, la présence de composés organiques complexes fait de Bennu un candidat prometteur pour l'étude de l'origine de la vie. Le retour d'échantillons et leur conservation minutieuse ont été indispensables pour identifier ces sels, qui se dégradent rapidement au contact de l'air. Ces travaux sont décrits dans un article paru dans la revue Nature, le 30 janvier 2025.
Dernière lumière stellaire pour la pionnière Gaia
La phase d’observation du ciel de Gaia, la mission de cartographie de la Voie lactée de l’ESA, est terminée ; Gaia a accumulé au cours de la décennie passée plus de trois trillions d’observations d’environ deux milliards d’étoiles et d’autres objets, avec pour objectif de révolutionner la manière dont nous voyons notre galaxie et notre voisinage cosmique.
Une équipe internationale de chercheurs, avec la participation d’Alessandro Morbidelli, s’est penchée sur la détermination de l’âge de la Lune et vient de publier ses résultats dans la prestigieuse revue Nature.
Les données sur l’âge de la Lune obtenues jusqu’ici étaient apparemment contradictoires, mais Alessandro Morbidelli est ses collègues ont trouvé une possible solution : la Lune se serait refondue partiellement à cause des forces de marée produites par la Terre.
Écoutez le podcast de Radiofrance sur cette recherche :
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/avec-sciences/la-lune-aurait-subi-une-refonte-due-aux-marees-produites-par-l-attraction-de-la-terre-7426933
Publication originale : https://www.nature.com/articles/s41586-024-08231-0
Contact : Alessandro Morbidelli at oca.eu
Les astronomes de l'Observatoire de la Côte d'Azur ont dirigé les premières observations qui ont utilisé le coronographe STIS du télescope spatial Hubble sur un quasar, 3C 273. En bloquant la lumière de la partie centrale du quasar, de la même façon que la Lune bloque le Soleil lors d'une éclipse solaire totale, cette équipe internationale a sondé les régions internes du quasar. Ils sont arrivés à obtenir de l'information sur des zones 8 fois plus proches du centre du quasar par rapport à des observations précédentes avec d'autres techniques.
Une torche à plasma de gros volume a été utilisée par des chercheurs de Mines Paris-PSL, de l’Université Côte d’Azur, de l’Observatoire de la Côte d’Azur et de l’ENS de Lyon pour simuler expérimentalement les processus de condensation à haute température opérant dans les enveloppes circumstellaires d’étoiles riches en carbone. En s'appuyant sur les phases condensées et sur leurs propriétés optiques, ils ont pu démontrer la faisabilité de prédire la minéralogie de la poussière formée dans les environnements des étoiles de type AGB. Cette approche ouvre de nouvelles perspectives pour quantifier la formation et la composition de la poussière et dans divers environnements astrophysiques. Ces travaux sont décrits dans un article paru dans la revue Nature Astronomy, le 23 octobre 2024.
Un mystère de longue date a été résolu concernant Gliese 229 B, la première naine brune découverte en 1995. Malgré des centaines d’études, celle-ci présentait une luminosité bien inférieure à ce qui était attendu pour un objet de sa masse, environ 70 fois celle de Jupiter. Aujourd'hui, une équipe internationale incluant l'Observatoire de la Côte d’Azur a découvert que Gliese 229 B est en fait composée de deux naines brunes orbitant étroitement l’une autour de l’autre, avec des masses respectives de 38 et 34 fois celle de Jupiter.
Myriam Benisty, astronome-adjointe au laboratoire Lagrange (Observatoire de la Côte d'Azur - Université Côte d'Azur - CNRS) est lauréate 2024 du prix de Madame Victor Noury (Fondation de l'Institut de France) ! Elle dirige une équipe de recherche financée par une bourse du Conseil Européen de la Recherche (lauréate ERC Consolidator Grants 2020), qui a pour ambition de comprendre la formation et l'évolution des systèmes planétaires. Avec son équipe, elle cherche en particulier à étudier les premières phases de la formation planétaire, en utilisant des observations astronomiques de pointe fournies par les télescopes européens au sol et dans l’espace. Félicitations à Myriam Benisty pour ce prix qui vient reconnaître un travail de recherche remarquable dans les domaines des sciences de la Terre et de l'Univers !
Photo : © Académie des sciences – Mathieu Baumer
Quand Carianna Herrera a rejoint le Master d’astronomie et astrophysique MAUCA de l’Université Côte d’Azur, porté par l’Observatoire de la Côte d’Azur, en septembre 2020, elle ne se doutait pas qu’elle publierait un article scientifique dans la revue internationale Astronomy & Astrophysics basé sur ses travaux réalisés durant le Master. Cet article étudie la population d’astéroïdes avec des lunes à partir des cratères qu’ils laissent sur les surfaces lors d’impact. Et il fait même la page de couverture de la revue !
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