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Au terme d’une campagne de prospection lancée sous l’impulsion d’astronomes parisiens et portant sur huit sites, le plateau de Calern est retenu en 1970 pour l’implantation d’un nouvel observatoire astrométrique conçu dès le départ comme un laboratoire destiné à la mise au point et à l’utilisation d’instruments nouveaux.
Les qualités essentielles de ce plateau calcaire semi-désertique de 20 km2 sont, outre un nombre élevé de nuits claires, l’absence de brumes et de poussières, une atmosphère pas trop sèche, et une circulation des vents en couches horizontales due à la fois à la topographie des lieux et à la présence du vent marin qui stabilise l’atmosphère. Le site étant destiné avant tout à la mesure de la position des astres et non à l’étude de leur spectre ou de leur luminosité, le halo lumineux produit par les agglomérations du littoral n’est pas gênant.
Le site d’observation du plateau de Calern ainsi que le centre administratif et technique créé dans le quartier de Roquevignon à Grasse (centre de calculs, laboratoire électronique…) sont officiellement inaugurés en 1974 sous la dénomination "Centre d’Étude et de Recherches en Géodynamique et Astronomie" (CERGA).

 
À son arrivée au plateau de Calern, la route d’accès tracée au début des années 1970 se ramifie en plusieurs voies desservant chacun des bâtiments d’observation et de service.
Marc Heller © Observatoire de la Côte d’Azur

Fruit d’une réflexion sur le renouveau des stations d’astronomie de position menée par les astronomes français au milieu des années 1960, le CERGA est constitué lors de sa création en service interuniversitaire et relève alors des observatoires de Paris, Nice, Strasbourg, Besançon et Bordeaux.
En 1988 le CERGA fusionne avec l’observatoire de Nice - qui a choisi de conserver son autonomie et a quitté l’Université de Nice lors de la mise en place de la loi Savary de 1984 (en raison de la suppression des dispositions dérogatoires qui s’appliquaient aux observatoires dans la loi Edgar Faure de 1968). Cette fusion donne naissance à l’Observatoire de la Côte d’Azur.

Le plateau de Calern abrite une faune et une flore précieuses dont certains éléments sont protégés au titre de la convention de Berne relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe. La gestion du plateau de Calern relève, comme celle du Mont-Gros, de la convention signée en 1989 avec le CEN Paca, association régionale agréée de protection de la nature.