Sélectionnez votre langue

Retrouvez la captation de la conférence qui s'est déroulée le vendredi 17 novembre à l'OCA.

Et le samedi 18 novembre à l'Artistique à Nice, pour le grand public :

RBLegende Né en 1823 à Amsterdam, Raphaël est le fils aîné du banquier Louis Bischoffsheim. Il entre en 1839 à l’École centrale des arts et manufactures de Paris et après ses trois années d’étude travaille quelque temps dans les chemins de fer, puis, plutôt à contrecœur, dans les affaires de son père.

Sous le Second Empire, alors que ce dernier – banquier parisien réputé pour son habileté financière – mène une vie sans faste et multiplie les actions philanthropiques de bienfaisance, son fils est un boulevardier dont la vie mondaine et la prodigalité alimentent les gazettes.

À l’âge de 50 ans, après la mort soudaine de son père, Raphaël Bischoffsheim décide de mettre à profit la fortune colossale dont il hérite pour se muer en philanthrope des sciences. Dès lors, et ce jusqu’à sa mort à Paris en 1906, il finance à la demande des savants de coûteux instruments pour des observatoires et des laboratoires et participe financièrement à nombre de projets scientifiques.

Parmi toutes ces actions philanthropiques, la plus prestigieuse de toutes reste sans conteste la fondation – à son initiative – d’un observatoire astronomique idéal destiné aux astronomes du Bureau des longitudes.

Conçu et réalisé par son ami Charles Garnier, le célèbre architecte de l’Opéra de Paris, cet établissement de rêve non seulement s’inspire pour son organisation de l’observatoire impérial russe de Pulkovo, mais, grâce au choix de la colline du Mont-Gros pour son implantation, il devient le premier observatoire d’altitude permanent en Europe. Lors de son inauguration en 1887 devant un parterre de célébrités, cet observatoire modèle dispose non seulement des meilleurs instruments existants, mais aussi de la plus grande lunette du monde – abritée sous une coupole mobile géante due à l’ingénieur Gustave Eiffel.

Élu en 1881 député des Alpes-Maritimes et en 1891 membre libre de l’Académie des sciences, c’est avant tout en tant que mécène fondateur d’un observatoire à Nice que deux cents ans après sa naissance Raphaël Bischoffsheim reste dans les mémoires.

Cette conférence a été réédité le samedi 18 novembre à l'Artistique (Nice) par le Service Culture & Patrimoine de l’Observatoire de la Côte d’Azur (OCA) en collaboration avec la Délégation à la Culture Scientifique de la Ville de Nice.